Me voici très heureuse de vous retrouver ce jour pour une nouvelle chronique à même de vous encourager chers entrepreneurs et responsables d’équipes, à déléguer en bonne intelligence !
Triste effet de mode, le burn out ou syndrome d’épuisement professionnel constitue une réalité incontournable dans nombre de PME. Si tous vos salariés ne sont pas égaux face à ce fléau, quelques signaux d’alerte peuvent vous aider à lutter contre.
Notion, certes galvaudée et utilisée bien souvent à outrance, le burn-out menacerait 3 millions de salariés en France soit 12,6% des actifs selon une étude réalisée début 2014 par le cabinet Technologia.
Ce dernier pouvant conduire à la dépression ou dans des cas extrême au suicide du salarié, il représente une lourde en conséquence pour le dirigeant. Un patron qui ne mettrait rien mis en oeuvre pour prévenir un tel risque peut être en effet êtrecondamné, au pénal, pour faute inexcusable, la peine pouvant dans certains cas aller jusqu’à 500 000 euros !
S’il s’avère complexe de dresser un profil type des personnes à risque, les experts semblent s’accordent sur un point : le burn-out toucherait d’abord les salariés dévoués et impliqués lesquels ont un rapport très fort au travail. Aussi, face à des objectifs inatteignables ou des conditions de travail trop dégradées, ils peuvent finir par s’effondrer.
Il est donc important pour les managers de proximité de détecter au plus tôt les comportements pouvant aboutir à un burn-out.
Voici pour vous centralisés les quatre phases du processus allant du plaisir au travail à l’épuisement professionnel :
Phase 1 : le plaisir au travail
Dynamique voire enthousiaste, votre salarié affiche une réelle satisfaction au bureau. Soucieux de se surpasser, il accepte les aspects complexes ou négatifs de son travail en affichant une motivation et persévérance à toute épreuve.
Phase 2 : le surengagement
Soumis à une charge de travail importante, voire excessive, le salarié laisse peu à peu son environnement professionnel envahir sa vie privée. Le temps de travail dépasse de manière régulière les 10 à 12 heures par jour, si bien que le surengagement n’est plus ponctuel, mais totalement chronique.
Phase 3 : l’acharnement
Obsédé par l’atteinte des objectifs, le salarié se met une pression telle que son travail baisse significativement en qualité. Le plaisir laisse alors place à un comportement négatif : anxiété, plaintes quotidiennes, brouille avec ses collègues…
Phase 4 : l’effondrement
Le salarié craque littéralement. Pour éviter un tel engrenage, le travail de prévention doit être effectué en amont, en général lors de l’étape 2.
A noter toutefois que tous les individus ne réagissent pas exactement de la même manière, le burn-out pouvant résulter de causes autant psychologiques qu’organisationnelles. Aussi, soyez toujours vigilant et à l’écoute de vos équipes!
Vous voici désormais armés, chers lecteurs, pour pressentir les risques psychosociaux et les contenir !
Belle journée à toutes et à tous et à très bientôt pour de nouvelles aventures Pro !