Me voici très heureuse de vous retrouver ce jour pour une nouvelle chronique à même de vous sensibiliser, chers dirigeants, chers salariés à l’un des nouveaux symptômes qui serait aujourd’hui reconnu comme étant issu de la souffrance éprouvée en contexte professionnel : j’ai nommé le Brown out.
Définition du brown out
En anglais, brown out, est une coupure d’électricité, une chute de tension, une panne de courant. La traduction appropriée serait ici “manque de jus”. Un salarié atteint de brown out est un salarié qui n’a plus aucune énergie pour faire ce qu’il fait, pour la bonne et simple raison qu’il ne donne plus aucun sens à sa tâche, voire qu’il la considère comme contradictoire avec ses valeurs ou ses aspirations.
Détection du brown out
Il existe des secteurs particulièrement touchés par le brown out, notamment celui des ressources humaines et de la finance. En effet, un manager qui perçoit une prime lorsqu’il réalise des coupes budgétaires ou licencie un salarié peut éprouver des difficultés à trouver du sens à ce qu’il fait. On assiste alors à un sentiment d’écartèlement entre le bénéfice retiré qu’est le salaire et le sentiment de mener des tâches contre-productives.
Contrairement au bore-out, qui est un épuisement du salarié par ennui ou au burn out, qui vide le salarié de son énergie en raison de l’amplitude de sa tâche et de la pression qu’il subit, le brown out, lui, laisse le salarié tout à fait alerte et capable. Toutefois, il trouve que son travail est inutile et perd toute motivation pour le réaliser.
Symptômes du brown out
La perte de motivation est donc le symptôme numéro 1 du brown out. Le salarié traîne des pieds, procrastine, refuse de s’investir, ne manifestant plus aucun intérêt pour ce qu’il fait, même s’il y passe du temps. Il a l’impression de s’être perdu en chemin et ne sait même plus quelle orientation donner à sa carrière.
Ce désintérêt se manifeste bien souvent par un absentéisme régulier, le salarié ayant ici tendance à tomber davantage malade ou à solliciter des arrêts maladies plus nombreux pour des maux physiques à priori peu graves.
Brown out : que faire ?
La meilleure chose à faire, lorsque l’on ressent ces signes avant-coureurs est d’en parler au plus vite à son manager pour tenter de juguler le mal et de bénéficier de nouvelles missions. Mais le plus souvent, le brown out se traduit par un départ de l’entreprise via une démission ou une demande de rupture conventionnelle. L’on constate à ce jour que les personnes souffrant de brown out sont aptes à entamer une reconversion professionnelle.
Vous voici désormais armés, chers dirigeants et responsables d’équipes pour observer et déceler de potentiels signes de brown out chez vos salariés.
Rdv la semaine prochaine pour une nouvelle chronique en lien avec le monde passionnant du travail pour découvrir ce qu’est la pyramide de Maslow abordée sous un angle managérial !
Belle journée à toutes et à tous et à très bientôt pour de nouvelles aventures Pro !